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Johan
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Le quotidien de la tour de NTE ! Empty Le quotidien de la tour de NTE !

Lun 27 Aoû 2007, 10:52
Copyright Ouest France 27 août 2007

Ils organisent le ballet des avions dans le ciel

À proximité de l'aérogare de Nantes Atlantique, les aiguilleurs du ciel orchestrent les va-et-vientdes avions du haut de leur perchoir, à 32 m du sol.
« Nantes a la particularité d'organiser tant le vol des gros-porteurs que des petits avions des deux aéro-clubs qui sont sur le site. Ça fait beaucoup de monde en l'air ! » Richard Arnould est le patron de l'organisme de contrôle de Nantes. Un des services de la direction générale de l'aviation civile. Les quelque cent fonctionnaires qu'il dirige dépendent tous du ministère des transports, de l'équipement, du tourisme et de la mer. Rien à voir avec l'aéroport de Nantes, géré par la Chambre de commerce et d'industrie de Nantes Saint-Nazaire. Même si le duo est inséparable !

Trois aiguilleurs pour un décollage

Si les ingénieurs électromécaniciens et autres administratifs sont au sol, une cinquantaine d'aiguilleurs du ciel, les « ingénieurs de contrôle », ne peuvent travailler qu'en dominant la situation. Leur perchoir est installé à 32 m du sol. Avec vue imprenable sur l'aérogare, le tarmac et les pistes de l'aéroport. Répartis en arc de cercle, les quatre postes de cette vigie correspondent à une mission précise, comme l'explique Richard : « Il y a d'abord l'espace au sol. Elle va du parking au point d'arrêt à la piste d'envol. Ensuite, c'est la phase de décollage ou d'atterrissage, puis le service information en vol et enfin, ce qu'on appelle l'approche. Ce sont tous les avions qui ne font que passer au-dessus de nos têtes. » Chaque poste dispose de caméras, écrans, appareils de radio et autres matériels électroniques.

Christian fait ce métier depuis vingt ans. C'est le triathlonien et trublion de la bande. Il gère la première phase. Aujourd'hui, ça bruine sur Nantes. Ce qui n'empêche pas les petits aéronefs de l'aéro-club de décoller et d'atterrir entre deux avions commerciaux : « Bravo, bravo, vous avez tapé votre intention de vol ? » Réponse négative. Christian est cordial : « On va vous préparer ça. Vous irez en locale Ouest. Affichez 7 042. Roulez au point d'arrêt, bravo, piste 03. » Laurence prend alors le relais. Elle accompagne le pilote par radio jusqu'au décollage de l'avion. Puis, Bruno, un troisième aiguilleur, assure le service de l'information en vol. Christian explique ce découpage : « Quand il y a beaucoup de trafic, c'est la seule façon de ne pas prendre de risque dans la gestion de ce qui se passe au sol et en l'air. » Tout en parlant, une oreille traîne du côté de sa radio. Il s'interrompt. L'hélicoptère du Samu annonce sa sortie du parking pour le quai de l'Aiguillon, l'hôpital Laennec puis La Roche-sur-Yon : « On s'occupe aussi de lui car son plan de vol est situé dans notre zone de contrôle. »

Pas le droit à l'erreur

À l'extrémité du demi-cercle, Céline, la plus jeune du groupe, s'exprime en Anglais. Elle est sortie de l'école nationale de l'aviation civile, diplôme en poche, en avril dernier. Mais sa formation n'est pas terminée. Elle effectue un stage pratique, obligatoire, avec examen à la sortie. Elle s'adresse aux pilotes de deux avions qui survolent la zone, très haut, dans le ciel. Ils ne font que passer, sans s'arrêter. Jacques, contrôleur depuis plus de vingt ans, est son instructeur : « On fonctionne comme une auto-école. Sauf que les avions volent très vite. Même en formation, on n'a pas le droit à l'erreur ! » Et Jacques de se tourner vers Céline : « Tu as descendu tes deux avions qui convergeaient. Tu te retrouves avec un conflit que tu aurais pu facilement éviter. Tu pouvais donner, à l'un des deux, le palier que tu venais de libérer. » Céline acquiesce. Jacques la rassure : « J'ai laissé faire parce qu'il n'y avait pas de danger. Mais si je ne remarque pas ce genre de chose, je ne sers à rien. »

L'ambiance est plutôt sereine, même si on y parle à voix basse pour ne pas perturber l'écoute et les échanges radio entre les aiguilleurs et les pilotes. C'est le moment de la pause pour Christian : « Au bout d'une heure d'attention intense, visuelle et auditive, il faut absolument décompresser. C'est impératif ! » La bonne humeur est de rigueur. Il prépare café ou thé pour tout le monde. Avant de changer de poste : « Ça aussi, c'est obligatoire. Au cours d'une vacation, il faut éviter la routine. » C'est pour cela que, dans la vigie, chaque aiguilleur du ciel doit pouvoir occuper tous les postes.

Chantal BOUTRY.

Ouest-France
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Lun 27 Aoû 2007, 13:26
toujours passionnant de découvrir les coulisses de l'aéroport Smile
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