British Airways arrête Nantes / Heathrow

Encore une mauvaise nouvelle, British Airways stoppe ses vols estivaux entre NTE et LHR.

Brussels Airlines, XL Airways, Air Corsica et maintenant British Airways.

Vueling qui ferme 2 lignes, Flybe qui disparait quasiment des radars, Iberia qui réduit à 2 quotidien pour le moment sur SU20, LH qui réduit en capacité.

L' année 2020 ne s'annonce pas si formidable que ça.
J'espère que ça va changer car on se dirige vers un aéroport sans diversité et avec un monopole grandissant des low-cost.

Même si le trafic n'en pâtira pas, ces mauvaises nouvelles laissent un goût amer.

Pour se consoler, on pourra dire que :
- L'offre aérienne n'en subit pas vraiment les conséquences, ces fermetures de lignes ne concernent que des doublons ou des lignes mal construites
- Les compagnies qui s'en vont se portaient soit mal, soit avaient une implantation vérolée depuis le départ à Nantes (ce LHR était prestigieux, mais était un bouche-trou estival tard le soir qui le plaçait clairement sur un siège éjectable ; concernant SN, la gestion de sous-traitants régionaux depuis le départ n'a pas permis d'en faire une ligne viable, remplie mais mal "yieldée" [pardon]).

Pour se laisser aller à la déprime, on affirmera que c'est une première à Nantes : perdre deux majors en une saison, ça fait mal à l'image.
Après tant d'années à surfer les doigts de pied en éventail sur le succès, c'est une pichenette qui pique un peu.
Les arrivées et les départs de compagnies, c'est le lot annuel de tout aéroport certes, mais quand même.

Maintenant qu'on a dit tout ça, il serait intéressant d'en connaître les raisons au cas par cas.
Le problème opérationnel que rencontre la sous-capacité nantaise commence-t-elle a faire grogner les compagnies, qui en font payer le prix ? Le BA, qui opérait en juillet-août, a-t-il rencontré des soucis sur l'escale nantaise de manière trop récurrente ? Le IB du matin, situé en plein rush de 6-7h, a-t-il sauté à cause de la saturation absolue des installations et une insatisfaction au vu des critères de la compagnie ? Pourquoi ressent-on une dynamique négative sur les majors, même quand on sait que les remplissages suivent ? La qualité de service est-elle acceptable pour les low-costs, mais plus pour les compagnies traditionnelles ? Je n'en sais vraiment rien, mais je m'interroge.

Après, il était certain qu'on allait digérer plusieurs années (surtout les 2 dernières) de croissance complètement déréglée, voire anormale. Bordeaux vit aussi quelques désagréments en ce moment-même (venant de Swiss, Norwegian, Wizz, Ryanair...). Mais c'est comme tout luxe : on s'y habitue vite. On a probablement cru (et à raison la plupart du temps !) que Nantes était une machine à cash pour toutes les compagnies, et qu'on était intouchable. Je pense qu'on vit une période de régulation de l'offre, où certains fusibles sautent, et où l'offre régurgite un trop-plein sur certaines destinations (Londres et Rome en font partie). Pas de bol, ça tombe sur des compagnies de prestige cette fois-ci.